Saint_Louis : Les Bilharzioses en QuestionS

  » Le Sénégal à l’instar des pays endémiques aux Schistosomiases, s’est inscrit dans une dynamique de contrôle de ces pathologies d’ici 2030.Les Schistosomiases ou Bilharzioses existent sous la forme urinaire (Schistosoma haematobium) et la forme intestinale (Schistosomia mansoni) au Sénégal. De nos jours, 13 régions sur les 14 que compte que le pays sont touchées par ces pathologies, avec des prévalences variant de 1% à 96%. C’est depuis la construction des barrages de DIAMA et MANANTALI sur le fleuve Sénégal, que ces pathologies sont devenues un véritable problème de santé publique dans le bassin, notamment dans certains districts des régions de Matam et Saint Louis où les prévalences peuvent atteindre voire dépasser les 80%.

Les conséquences sur le plan sanitaire et socio-économique sont néfastes entrainant ainsi l’anémie, les complications des grossesses, la baisse de la productivité économique et du rendement scolaire, etc.

Face à cette situation, les autorités se sont engagées à diminuer le fardeau de ces maladies en s’inscrivant dans le respect des directives de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les engagements internationaux. A ce titre, plusieurs plans stratégiques intégrant la lutte contre les Maladies Tropicales Négligées intégrant les Bilharzioses ont été élaborés et mis en œuvre avec comme objectif, le contrôle de ces pathologies.
Les stratégies phares adoptées par le Programme National de lutte contre les Bilharzioses et Géohelminthiases pour atteindre l’objectif de contrôle sont : la cartographie (1996 à 2013), les campagnes de distribution de masse de médicaments (de 2009 à nos jours), les activités de promotion d’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, l’éducation sanitaire, etc.

Malgré les efforts et les résultats obtenus dans la lutte contre les Schistosomiases, des défis persistent toujours dans la lutte contre les Schistosomiases au Sénégal :

– Les résultats des dernières enquêtes d’évaluation d’impact de 2016 et 2017 ont montré la persistance de ces maladies voire une augmentation des prévalences dans les vingt-quatre (24) districts sanitaires du bassin du fleuve Sénégal et dans certains districts de la région de Thiés malgré les efforts fournis.
– Des préoccupations ont été exprimées quant à la pertinence des données actuelles sur l’endémicité (au niveau du district) pour une mise en œuvre appropriée du programme au niveau de la communauté, le cas échéant. La délimitation des données d’endémicité actuelles sur des niveaux administratifs inférieurs (Poste de santé) aidera à cibler le traitement des SCH, à exclure les zones n’ayant peut-être pas besoin de DMM et à dégager des lacunes de cartographie plus fines. Ainsi, Il a été fortement recommandé à tous les Etats de fournir à l’aide de questionnaire des données épidémiologique, plans d’eau, zones humides, densité de population, température, précipitations, altitude, etc. des différents postes de santé et des districts. Le but serait de mieux faire face au caractère localisé de la transmission de la maladie et d’orienter aussi bien la mise en œuvre que les ressources vers les zones où elles sont le plus nécessaires au niveau de la communauté.
– Il a été également constaté des insuffisances de coordination dans la mise en œuvre des activités de recherche avec les Instituts, le traitement des femmes enceintes lors des campagnes de distribution de masse de médicaments, les stratégies de communication de proximité pour un changement de comportement et pour l’éducation pour la santé et la prise en charge des cas de complications diagnostiqués lors des activités de recherches.
C’est dans ce contexte que le Programme National de lutte contre les Bilharzioses et les Géohelminthiases en collaboration avec FHI 360, organise une réunion technique pour l’analyse situationnelle et l’élaboration d’une feuille de route pour le contrôle des Bilharzioses au Sénégal.

II. OBJECTIFS
a. Objectif général
Définir une stratégie efficace de lutte contre les Bilharzioses respectant les directives de l’OMS pour le Sénégal
b. Objectifs spécifiques
1. Partager le contexte de la lutte contre les MTN au Sénégal
2. Partager le contexte de la lutte contre les Bilharzioses au Sénégal
3. Réviser le classeur OMS sur l’endémicité des Bilharzioses au niveau poste de santé
4. Partager les résultats V des études récentes menées au Sénégal
5. Identifier les insuffisances des stratégies de la lutte contre les Bilharzioses au Sénégal
6. Elaborer une feuille de route de lutte contre les Bilharzioses.

III. RESULTATS ATTENDUS
1. Le contexte de la lutte contre les MTN au Sénégal est partagé
2. Le contexte de la lutte contre les Bilharzioses au Sénégal est partagé
3. Le classeur OMS sur l’endémicité des Bilharzioses au niveau poste de santé est révisé
4. Les résultats des études récentes menées au Sénégal sont partagés
5. Les insuffisances des stratégies de la lutte contre les Bilharzioses au Sénégal sont identifiées
6. Une feuille de route de lutte contre les Bilharzioses est élaborée
IV. METHODOLOGIE
– Présentations power point suivies de discussions
– Travaux de groupe
– Visite de sites
V. LIEU/PERIODE
Cette activité aura lieu à Saint Louis du 21 au 24 septembre 2021 « .

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