Bilan de l’année 2021 : Le Colonel Abdourahim Kébé Tacle le Gouvernement Sall

 » L’année 2020 a été une année difficile pour les sénégalais, rudement éprouvés par “mbass mi, mbeund mi ak mbeuk mi”, avec son lot de morts et de désolation, aggravé par une mal gouvernance qui fragilise l’État de droit dans une république honteusement chahutée par des dirigeants sans morale ni éthique, mais surtout, sans empathie pour leur peuple.
Certes, le Covid-19 est une épreuve planétaire et divine convoyant un message que les ‘doués d’intelligence’ peuvent saisir; cependant, dans sa gestion, les sénégalais ont pu se rendre compte de la petitesse des autorités politiques qui ont profité de la misère du peuple pour s’enrichir davantage. Par ailleurs, les maux générés par les inondations et les ‘suicides’ de jeunes en mer sont de la responsabilité de l’État incapable de trouver des emplois aux jeunes et de doter le pays d’un système d’assainissement efficace pour les eaux de pluies et les eaux usées.
Uniquement préoccupé par sa perpétuation et ses intérêts égoïstes, le régime autoritaire sénégalais est allergique à toute pensée discordante. C’est ainsi qu’il met un point d’honneur à recruter, au mépris du peuple, des dealers politiques prêts à partager le butin et à couvrir les dérives du pouvoir honni, expert en vols de deniers publics et en viols constitutionnels.
Mais force est de constater que si certains opposants ont choisi de vendre leur dignité en versant dans la tortuosité pour des intérêts égoïstes et purement matérialistes, d’autres, en revanche, continuent de résister, redonnant ainsi l’espoir aux populations désabusées qu’il est toujours possible de gouverner autrement. C’est pourquoi est à saluer l’émergence d’une nouvelle génération de leaders politiques aux antipodes des anti-valeurs imposées par les politiciens traditionnels qui vivent toujours avec les archaïsmes du passé marqués par la perfidie et l’inconstance.
Gouverner autrement revient à s’armer de patriotisme sincère, à faire renaître un Sénégal des valeurs dirigé non pas par des dealers politiques, mais par de vrais leaders qui auront en bandoulière le respect des principes démocratiques, la stabilité de la parole, le refus d’être sous influence de lobbies quelconques, la primauté du peuple, et un amour incommensurable pour leur pays et leurs populations.
Gouverner autrement, c’est assurer l’équilibre des pouvoirs et surtout, éviter d’avoir une justice politisée et injuste envers la nation et les opposants. Sous ce rapport, la cour suprême américaine vient de donner l’exemple aux systèmes judiciaires africains en rejetant les velléités du président Donald Trump qui, naïvement, comptait sur la complicité des juges pour renverser le verdict des urnes qui donne gagnant son opposant, le leader démocrate; ce qui est inimaginable sous nos cieux, du moins pour le moment, avec une justice largement dépendante de l’exécutif.
Cette dépendance, avec son corollaire de partialité et non neutralité, justifie les mesures répressives adoptées contre l’opposition et toute personne ou tout organe à la périphérie de la pensée unique. C’est ainsi qu’à la suite des opposants victimes de harcèlements et d’arrestations arbitraires, c’est au tour de la presse qui rejette la pensée unique de subir les injustices du gouvernement. À ce titre, Walfadjri, la voix des sans voix et D-Media de Bougane Guèye Danny qui se met aux côtés des populations souffrantes, sont dans le collimateur de l’ARTP. Il s’agit de manœuvres d’intimidation de l’État visant à les mettre financièrement à genoux, et ultimement, à les bâillonner.
Il s’agit là de pratiques dictatoriales et c’est ce qui arrive quand tous les pouvoirs sont concentrés dans les mains d’un seul homme.
Il revient au peuple de prendre son destin en main en se mobilisant autour de l’opposition qui doit aussi éviter les pièges de la division et de l’égo surdimensionné. Le leader du parti Pastef, de fait Chef de l’opposition, canalise l’espoir de tout un peuple. À ce titre, il doit continuer à mobiliser les énergies, les cœurs, les intelligences et les volontés de tous les hommes et femmes de refus prêt.e.s à s’engager pour une incontournable révolution pacifique, seule alternative pour infléchir les paramètres de notre destin commun.
À l’aune de la nouvelle année 2021, je prie le bon Dieu de nous faire oublier les affres de 2020. Qu’Il inspire ceux qui nous dirigent afin que leurs pensées, leurs paroles et leurs actes soient le reflet de Sa Sagesse et qu’ils cessent de rivaliser avec Lui.
Bonne et heureuse année à tous « .

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