Saint_Louis : Le Concept  » One Health  » Discuté

 » Le concept One Health est défini comme une « approche collaborative, multisectorielle et transdisciplinaire, le travail doit être réalisé sur le plan local, régional, national et mondial, pour obtenir des résultats optimaux en matière de sécurité sanitaire et de bien-être, tout en reconnaissant les interconnexions entre les personnes, les animaux, les plantes et leur environnement commun ».Il faudrait élargir les partenariats à un plus grand nombre de secteurs, disciplines et types de parties prenantes, y compris les communautés locales et les organisations d’agriculteurs, d’éleveurs entre autres, et adopter une approche « One Health » à chaque étape.« One Health » a donc été utilisé pour identifier les liens intrinsèques entre les maladies animales, la santé publique et la transformation de l’écosystème qui devraient être au centre des stratégies de contrôle des maladies. Au début des années 2010, la propagation mondiale d’agents hautement infectieux, tels que la grippe aviaire H5N1 hautement pathogène, la grippe H1N1 (grippe porcine), le SRAS, les fièvres hémorragiques comme le virus Ebola, a provoqué d’importantes crises sanitaires et pandémies, et remis le thème de « One Health » tout en haut de la liste des priorités. Il est devenu évident que pour faire face à ces risques sanitaires, il fallait une approche systémique avec des contributions de nombreux secteurs et disciplines liés à la santé humaine, animale et environnementale ainsi que des plans concrets pour les réunir.Toutefois, ils partagent tous une compréhension globale de la santé et une approche commune de la collaboration entre plusieurs disciplines et parties prenantes pour garantir la santé des personnes, des animaux domestiques, de la faune et de l’écosystème.Les maladies zoonotiques et la résistance aux antimicrobiens (RAM) ont souvent été au centre du concept « One Health », ce qui a conduit à des collaborations impliquant principalement les secteurs médical et vétérinaire. Cependant, de nombreux thèmes qui n’étaient peut-être pas considérés comme pertinents pour « One Health », il y a quelques années, se ménagent peu à peu une place dans les discussions sur « One Health », car il devient de plus en plus évident que les facteurs à l’origine des problèmes de santé sont multiples et complexes. Des facteurs sociaux (dont la pauvreté et les inégalités), environnementaux (comme le changement climatique, la dégradation des sols, la réduction de la biodiversité, la gestion des déchets, l’assainissement et l’hygiène) et économiques (comme la déréglementation du marché et les investissements qui ne tiennent pas compte des besoins sociaux au niveau local) sont tous considérés comme contribuant à l’émergence de risques sanitaires.Cette réflexion appelle à élargir les collaborations au-delà de l’implication traditionnelle du secteur médical et vétérinaire en incluant d’autres disciplines, notamment les sciences sociales, animales et surtout environnementales (ces dernières étant souvent laissées de côté dans les interventions « One Health »). Elle requiert également un élargissement du champ d’action du secteur universitaire et de la recherche à un large éventail de parties prenantes, dont des organisations publiques, privées, internationales et la société civile, spécialisées dans différents secteurs, de manière à obtenir des résultats pratiques pour la mise en œuvre de « One Health ».Travailler sur les interfaces « One Health » requiert une adaptation des mécanismes de gouvernance de la santé à l’échelle mondiale, nationale et locale de manière harmonisée et coordonnéeLes organisations locales ont un rôle fondamental à jouer dans la mise en œuvre de « One Health ». La société civile locale, les organisations d’agriculteurs et d’éleveurs et les communautés locales ont toutes un rôle essentiel à jouer à l’interface des trois piliers de la santé. Plutôt que d’être considérées uniquement comme des « bénéficiaires » des interventions One Health, elles devraient jouer un rôle plus central dans l’identification conjointe des problèmes (ou des menaces pour la santé) et dans la recherche de solutions adaptées au niveau local. Les Objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2015 comme un « appel universel à l’action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité d’ici 2030 » Les ODD tiennent compte d’un large éventail de préoccupations environnementales, économiques et sociétales.Les 17 ODD comportent un certain nombre d’objectifs liés à « One Health », mais ils ne seront pas atteints si la santé de l’Homme, des animaux, des plantes et des écosystèmes reste cloisonnée et si des collaborations ne sont pas mises en place. « One Health » vise essentiellement à promouvoir un changement de paradigme en faveur d’une approche désectorisée et plus intégrée de la santé. Il sera donc essentiel pour progresser dans la réalisation des ODD.Il est important de souligner que cette approche « One Health » favorise une meilleure gestion des maladies zoonotiques ou émergentes, car 60 % des maladies infectieuses humaines connues et 75 % des maladies émergentes ou ré-émergentes sont d’origine animale. Et pour faire face à la recrudescence de ces maladies à risque pandémique, il devient urgent de renforcer la capacité des différents acteurs sur l’approche « One Health ». Le Gouvernement du Sénégal a initié le Programme de Sécurité sanitaire mondiale en vue de fédérer, de manière coordonnée, la gestion des risques sanitaires et biologiques découlant notamment des changements climatiques.C’est ainsi que le Haut Conseil national pour la Sécurité sanitaire mondiale (HCNSSM) « One Health » a été créé en 2017. Son objectif consiste à définir les grandes orientations stratégiques de ce programme, dans le cadre du respect du Règlement sanitaire international (RSI) et de stimuler la collaboration intersectorielle, interdisciplinaire, voire transdisciplinaire pour permettre d’améliorer la sécurité sanitaire globale selon une approche « One Health ». La mission essentielle du Haut Conseil Sécurité sanitaire mondiale « One Health » est de définir les grandes orientations stratégiques du Programme de Sécurité sanitaire mondiale et de veiller à la synergie et à la complémentarité des secteurs en charge de la santé humaine, de la santé animale, de la santé environnementale, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la sécurité sanitaire des aliments, de la sécurité publique et de la sécurité civile. Le Programme de sécurité sanitaire multisectoriel est élaboré, coordonné et suivi par la coordination de la plateforme au niveau du Secrétariat général du Gouvernement (SGG) à travers ses différentes entités.C’est dans ce contexte que le Secrétariat permanent du HCNSSM « One Heath », en collaboration avec le Ministère de l’Intérieur et les sectoriels, et en partenariat avec le projet REDISSE/Banque Mondiale, FAO/ECTAD et USAID/Breakthrough Action, a souhaité organiser la réunion du Comité régional de Développement (CRD) sur l’approche «One Health» à Saint-Louis le lundi 20 décembre 2021. Ce CRD a ciblé les représentants des services déconcentrés et décentralisés de l’Etat et a été élargi aux journalistes ainsi qu’aux communicants afin de susciter une meilleure appropriation de l’approche « One Health ». L’ objectif général est de mettre à niveau les membres du Comité Régional de Développement sur l’approche « One Health », à travers des sessions de formation, impliquant les communicants pour une application des meilleures pratiques en communication sur les risques. De même, les objectifs spécifiques sont de renforcer les capacités des participants sur : L’approche Une Seule Santé “One Health” ;La communication sur les risques pour un changement de comportement « One Health » ;Les six zoonoses prioritaires au Sénégal ;La sécurité sanitaire des aliments ;La résistance aux antimicrobiens ;Le rôle des forces de défense et de sécurité dans l’approche « One Health ».RésultatsLes participants sont capacités sur :L’approche Une Seule Santé “One Health” ;La communication sur les risques ;Les six zoonoses prioritaires au Sénégal ;La sécurité sanitaire des aliments ;La résistance aux antimicrobiens ;Le rôle des forces de défense et de sécurité dans l’approche « One Health » « . 

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