Saint_Louis : L’ Économie Solidaire en Questions


« La COP 26 vient de se refermer sur un accord a minima que les acteurs, notamment de
la société civile africaine décrient. L’attente était en effet plus élevée pour l’humanité
s’agissant de la réduction des GES mais surtout pour l’Afrique qui a besoin de
financement pour s’adapter et développer une résilience. C’est l’occasion pour elle de
se mobiliser à la conférence des parties (COP27) sur ses terres, deuxième du genre
après Marakkech en 2017. Charm El Cheikh marquera surement une forte mobilisation
des parties africaines avec les gouvernements, les organisations de la société civile, les
parties prenantes et les communautés.
En effet, pendant que les accords de Paris peinent à se matérialiser à travers le monde,
le réchauffement s’accentue,entrainant des effets de plus en plus violents et
diversifiés. Les grandes puissances imposent leur rythme dans les discussions et
trainent les pieds dans la mobilisation des financements. Ils développent de plus en plus
de solutions et de mécanismes pour faire face au changement climatique au moment
où les pays sous-développés cherchent à corriger et à limiter les conséquences du
Changement Climatique. La réparation des dommages de la frénésie du développement
n’est toujours pas acceptée. Il y a un grand sentiment d’injustice climatique qui anime
les peuples du tiers monde et les dirigeants épris de justice.
Toute la société civile africaine est ainsi mobilisée pour réclamer justice et dans les
meilleurs délais,à l’image de l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatiques (PACJA)
qui s’est associée avec quatre autres grandes organisations que sont Natural Justice,
AYC, FEMNET et OXFAMautour d’un projet dénommé African Activist for Climate
Justice (AACJ) dont le but est de renforcer les mouvements et organisations de la
société civile sur la justice climatique.
Action Solidaire International, membre de PACJA, a choisi, dans sa stratégie, de
renforcer les mouvements des jeunes à travers le renforcement de capacitéset la
sensibilisation.
Pour rappel,l’ONG Action Solidaire International (ASI)a mis en place depuis 2018, la
plateforme nationale des jeunes sur le changement climatique qui regroupe des Clubs
de Changement Climatique implantés dans plus d’une vingtaine de localités au Sénégal
et qui s’activent dans la sensibilisation des communautés mais également à travers des
actions d’atténuation ou d’adaptation. Ainsi chaque année, elle organise un événement
regroupant les représentants de tous les clubs, les autorités administratives et locales, les experts pour faire une synthèse des activités menées par les clubs et se projeter sur
l’avenir.
Cette manifestation est un moment d’échangeset de partage entre les jeunes mais
aussi entre eux et les experts afin de tirer les meilleures pratiques en matière de
résilience pour les communautés locales. C’est aussi un plaidoyer fort à l’égard des
autorités pour une meilleure implication des jeunes dans la gouvernance locale,
nationale et internationale du climat.Parmi les innovations, il y aura la participation
d’autres acteurs dela justice climatique que les membres de clubs qui seront invités et
associés.
Ainsi,après Ziguinchor en décembre 2021, ASI, en collaboration avec l’ONG OXFAM et
la plateforme des jeunes sur le changement climatiquenotamment les Clubs Hôtes de
Saint-Louis et Rao, a retenu l’organisation de la troisième édition de l’Université des
Clubs de Changement Climatique (U3C3) sous le thème « Riposte Internationale des
Jeunes Activistes du Climat » (RIJAC) ».

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