Licences de pêche mauritaniennes: *L’ arbre qui cache la forêt*?

Par Abdou Karim Sall, Etudiant à la Faseg, Spécialisé en Analyse et Politique Economique, Vice_président de l’Association des Etudiants de Guet_Ndar


On disait que l’intérêt de la Mauritanie ne s’y trouvait pas jusqu’à ce qu’elle soit  » le foutoir  » qui a causé la manifestation du 04 Février 2020, montrant un revirement de 180 ° sur la nébuleuse question de l’octroi et de la gestion des licences de pêche. Quel est l’élément nouveau que nous ne maîtrisons pas et qui a obligé la Mauritanie a joué l’équilibre de Nash ? « Ce concept d’équilibre décrit un résultat stable obtenu lorsque les personnes ou les institutions font des choix rationnels en se basant sur la manière dont elles pensent que les autres agiront « . Est ce que c’est l’intérêt caché de nos frères mauritaniens qui les pousse à bonifier nos relations de fraternité ? Ou est ce que ce sont ces mêmes intérêts qui étaient menacés jusqu’à les pousser à passer l’éponge sur les amendes qui les avaient obligés à repartir avec les licences allant même jusqu’à nous menacer de les éliminer si nous ne les payons pas ? Aujourd’hui à la surprise du monde de la pêche, nous assistons à une scène comique, comme quoi, que les licences ne seront plus soumises à un paiement de redevances et qu’il aura une augmentation de 25% sur le nombre d’attributions. Nous savons que les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts à défendre. Maintenant nous aimerions bien savoir quelle est la proposition compensatoire qui a renversé la balance ? Est ce que c’est lié au pétrole ? Ou bien c’est la Mauritanie qui est consciente de la force de travail que lui fournissent les braves pêcheurs guet ndariens pour qu’elle puisse jouir de l’usufruit de 6% des captures, prélevé sur chaque pirogue sachant qu’elle ne dispose pas de main d’oeuvre qualifiée qui puisse lui permettre d’exploiter ses propres ressources. Sans comptabiliser les amendes qui s’y ajoutent, dûes à la capture de 2% des espèces de poisson interdites comme le mulet. Etant des fils de Guet_Ndar, nous savons tous que le besoin d’aller pêcher dans les eaux mauritaniennes est periodique et ne dépasse pas 4 mois d’activités au maximum. C’est la raison pour laquelle, le ministre a dit qu’il voulait des licences de 3 mois. Malheureusement, on lui a octroyé des licences qui durent un an. Ce qui veut dire que pour les 9 mois où nous pêchons dans noss côtés, la Mauritanie continuera à bénéficier de ce fameux 6% sur nos propres ressources et que les amendes sur les interdictions continueront aussi à s’appliquer sur les détenteurs de licences. Nous avons bien servis d’appât et cette fois_çi, Gazhouani a attrapé un gros poisson. Je vais terminer mes séries d’interrogations en paraphrasant le président Senghor : la raison n’est elle pas mauritanienne et que l’émotion est sénégalaise?
*Libérer Makka*
*Libérer Yam*
Abdou Karim Sall, Vice_président de l’Association des Etudiants de Guet_Ndar

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