Mois : février 2023

A Saint_Louis, le pire a été évité de justesse, ce dimanche. Devant les forces de l’ordre prêtes à charger, certains pêcheurs de Guet_Ndar et environs ont bloqué le Pont Masseck Ndiaye pour pester leur colère. La marine a heurté et fracassé une de leurs pirogues, au.niveau de la zone_tampon, à quelques encablures de la plateforme pétrolière de Bp. Il a fallu l’entregent du préfet du département de Saint_Louis pour amener tout ce beau monde à la table des négociations.

Par Benoît Sène, Responsable politique à Pikine Saint-Louis

_ « Ce jour 16 février marquant la date de ton anniversaire de naissance, ABC, le peuple sénégalais pleure encore ta disparition.Tu es parti trop tôt, hélas laissant derrière toi d’innombrables projets pour ton pays, le Sénégal que tu chérissais avec passion. Tu as laissé un grand vide que personne ne peut encore combler, surtout en cette période de forts troubles socio-politiques où le pays est sous tension.Ô Maître ! Ta voix grave et solennelle aurait retenti pour appeler au calme et à la sérénité à l’endroit de toute la classe politique qui écoutait avec attention ta diction.Tu savais trouver les mots justes pour panser la société et guérir ses maux, suscitant ainsi l’espoir d’un avenir meilleur chez cette jeunesse restée orpheline de tes allocutions.Comme ce fut le cas en mars 2021 lorsque le pays était au bord du chaos, toi seul parmi les autorités civiles avait osé prendre la parole interpellant le Président de la République pour faire siffler la fin de la récréation.La respiration démocratique arrimée au respect des libertés individuelles et collectives était ton vœu le plus cher à l’endroit du peuple sénégalais pour qui tu avais tant d’admiration.Ô Maître, tu as su, avec courage, détermination et abnégation jouer ta partition dans l’avènement des deux alternances que le Sénégal a jusque-là connu non sans frissons.Une première avec l’arrivée du Président Wade en 2000, mettant fin au 40 ans de règne du régime socialiste, et la deuxième encore plus décisive portant ton « ami » le Président Macky à la tête du pays en 2012, jadis harcelé par le pouvoir en place, mais soutenu et protégé par toute une nation.D’outre tombe, nous espérons que ton esprit continuera d’inspirer tes frères et sœurs républicains pour préserver la paix civile dans un pays épanoui, réconcilié et prospère au grand bonheur des futurs générations.Repose en paix cher Maître ! Puissions-nous, par la grâce de Dieu, perpétuer ta mission ».

_ « Il devient de plus en plus évident aujourd’hui, pour tous les observateurs objectifs de la chose politique, qu’une dictature rampante est en train de faire tranquillement son chemin à Ndoumbélane. Elle se traduit par une mainmise flagrante de l’exécutif sur le judiciaire ainsi que les nombreuses arrestations arbitraires (sur commande ?) de militants d’une certaine opposition dite significative. Vous pouvez beau être accusé d’être catastrophiste pour l’avoir dit, ce n’est pas une simple vue de l’esprit mais bien plutôt une réalité. Et la situation est d’autant plus préoccupante que cette dictature se déroule sur fond de misère sociale d’un peuple écrasé par une famine qui rappelle les dures conditions sociales des mineurs dans Germinal de Zola.Ainsi, les goorgolous, confrontés à des problèmes de survie des plus élémentaires sous la montée vertigineuse du prix des denrées de première nécessité ont fini par se résoudre à ramener les trois repas quotidiens à deux et même à un seul pour certains. L’époque où on pouvait satisfaire sans grande difficulté les besoins primaires de la pyramide Maslow apparait désormais comme un vague souvenir d’un passé lointain. La gabégie, la corruption et le détournement des deniers publics finissent par s’imposer comme seul mode de gestion du pouvoir et des affaires publics, exacerbant ainsi le courroux d’un peuple qui se sent de plus en plus laissé à lui-même. Mais le plus grave encore dans tout cela est qu’il n’y a plus de cadre d’expression légale pour extérioriser pacifiquement tout ce ressentiment social. La répression est devenue quasi obsessionnelle pour ce régime agonisant qui n’a plus que la violence comme unique solution aux nombreuses difficultés que traversent les populations, paupérisées par les multiples choix économiques qui dénotent un manque notoire de vision politique et économique à long terme, capable de sortir ce pays, naufragé dans les eaux boueuses de la prédation, du calvaire qu’il traverse depuis les indépendances.Et pour ne rien arranger, depuis quelque temps, la liberté d’expression a pris un sérieux coup avec la mise en place d’une certaine dictature de la pensée unique qui n’a rien à envier à la Russie bolchevique ou à l’Allemagne nazie. La mise sous silence systématique des groupes de presse jugés trop subversifs et les incarcérations de journalistes et autres penseurs critiques sont devenus tellement banales que plus personne ne semble s’en offusquer outre mesure. Dès lors, nous assistons à la prise en otage de l’opinion à qui on a imposé une certaine classe d’idéologues chargée de théoriser et de valider une idéologie de la soumission, en la rendant acceptable, par des tours de prestidigitations intellectuelles et autres sophismes malvenus. Comme c’est le propre de tout régime dictatorial que d’inventer de nouvelles définitions aux concepts les plus élémentaires pour mieux contrôler les représentations sociales, les mots les plus banals du champ lexical juridique apparaissent désormais comme trop compliqués pour les esprits simples, nécessitant ainsi l’intervention de spécialistes pour leur donner un contenu approprié. La novlangue de Big Brother dans 1984 de Georges Orwell écrit en 1949, répondait au même principe, celui de dénaturer la réalité.Ainsi, dans cet univers social artificiel et fantoche, il n’y a plus de place pour les riches nuances de la pensée et au pluralisme intellectuel. Plus de compromis possible. Le monde apparait désormais en noir et blanc, clair, sec et net comme un couperet de guillotine. D’un côté, les bien-pensants, les pertinents, les détenteurs de la vérité ; et de l’autre, les mal-pensants, les impertinents et les menteurs, c’est-à-dire les ennemis des valeurs qui incarnent le principe du mal. Cette déraison, qui prend ici les formes d’une négation de l’altérité, si on n’y prend pas garde, risque alors de déboucher inévitablement sur une confrontation violente dans l’espace social ».

_ « Chers Distingués Invités, à vos rangs, titres et grades.C’est un honneur pour moi de vous retrouver tous réunis autour de la Fondation avec une volonté remarquable de l’accompagner dans ses projets. A ce titre, je voudrais saisir l’occasion pour rendre hommage à toutes les composantes de la communauté universitaire et à toutes les autorités administratives et politiques de la région de la région.Mesdames et Messieurs,Distingués Invités, Vous pouvez imaginer la joie qui m’anime ainsi que tous les membres l’équipe de la Fondation-UGB, en ce jour, de lancement de la campagne « Sanar, Ci laa Bokk- Je contribue ». Alors, permettez-moi de relever que cette campagne de levée de fonds pour ce projet de rénovation de la Bibliothèque universitaire est placée sous le signe de la reconnaissance d’une communauté d’alumni envers son université. Riche de plus de trente (30 000) alumni répartis dans le monde entier, la communauté des Alumni de notre université est appelée pour soutenir le maintien de l’excellence à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.En effet, Fondation universitaire, notre organisation considère que ses premiers soutiens sont d’abord et avant tout ses propres alumni. C’est la raison pour laquelle, en ma qualité d’alumni, le premier appel et le plus solennel que je lance, je l’adresse à tous les alumni de l’UGB, toutes les générations confondues, notamment, des premiers 600 étudiants orientés à cette université d’excellence à la dernière génération qui a obtenu ses diplômes et qui sert avec professionnalisme, honneur et abnégation notre pays et dans le monde entier.Mesdames et Messieurs,Distingués Invités, Je voudrais saisir l’occasion pour rendre hommage à tous les Eminents Enseignants et aux Administratifs chevronnés qui ont porté toutes les générations d’Etudiants comme leurs propres fils jusqu’à ce qu’ils achèvent, avec un grand mérite, leurs diplômes avant de quitter pour rejoindre leurs familles respectives, travailler et former leurs familles à leurs tours et dont certains ont envoyé aujourd’hui leurs fils à cette université, ce qui constitue l’avènement d’une deuxième génération d’une même famille, venue marcher sur les pas de leurs parents au temple du savoir de Sanar.Mesdames et Messieurs,Chers Membres de la Communauté universitaire,Distingués Invités, Permettez-moi de marquer une pause pour rendre un vibrant hommage à tous ces Eminents Enseignants et Chevronnés Administratifs qui, aujourd’hui, font valoir leur droit à la retraite.Je prie que Dieu leur accorde une bonne santé et une longue vie !Mesdames et Messieurs,Chers Membres de la Communauté universitaire,Distingués Invités, C’est également l’occasion pour moi de rendre un vibrant hommage à tous les Enseignants, tous les Administratifs et Etudiants qui ont été arrachés à notre affection et ceux surtout qui, à la fleur de l’âge, n’ont pas eu la chance de terminer leurs parcours pour soutenir leurs familles et servir leur pays.Que Dieu les Accueille au plus Haut Paradis et que leurs Âmes reposent en Paix !Mesdames et Messieurs,Distingués Invités, Notre université a été une exception par son histoire, sa mission et ses remarquables résultats malgré son jeune âge. Première université sénégalaise exclusivement conçue par une expertise africaine, une certaine élite n’y croyait pas, mais elle a survécu et elle s’est illustrée de la plus belle manière avec des résultats de qualité et des produits bien formés d’où le label de l’excellence, à travers laquelle, de 1990 à nos jours, malgré des moments difficiles, il est porté par la communauté universitaire en général et en particulier par les étudiants dans les compétitions nationales et internationales.C’est la raison pour laquelle, la Fondation s’engage à soutenir le maintien de l’excellence pédagogique et académique. C’est ce qui a conduit l’équipe de la Fondation-UGB a proposé, en premier lui, de rénover la Bibliothèque centrale pour participer d’une manière directe à la qualité de la formation. C’est ce projet qui nous réunit cette après-midi en ce lieu symbolique, notamment la salle des actes du Rectorat. En réalité, l’exception qu’à toujours constitué notre université doit être soutenue afin que son rayonnement nationale et internationale reste intact. Mais cela n’est pas possible sans l’accompagnement sur des projets structurants ayant un impact considérable sur nos jeunes sœurs et frères. C’est là que nous autres Alumni sommes interpellés. C’est un devoir de soutenir les jeunes générations et aucun sacrifice ne peut être de trop pour réussir cette belle édifice que nous engageons aujourd’hui, dans une parfaite communion de toutes les composantes de la communauté et de toutes les générations d’alumni.Mesdames, Messieurs,Chers Alumni,Il faut le relever et l’assumer, notre responsabilité en tant qu’alumni est grande et nous devons l’assumer devant nos jeunes sœurs et frères et devant l’histoire. Nous devons contribuer à la hauteur de nos moyens pour participer à cette sublime œuvre de maintien de l’excellence à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Je lance un appel à une mobilisation exceptionnelle, historique pour un succès éclatant de cette campagne « Sanar, Ci laa Bokk- Je contribue ».A ce titre, j’invite l’ensemble des alumni de cette université à considérer que chacun à un rôle à jouer pour que le montant nécessaire à la rénovation de la Bibliothèque soit réuni et que ce projet se réalise dans les meilleures conditions pour exprimer notre vive reconnaissance à cette institution nationale qui nous a tout donné.Chers Alumni, ce défi est une mission de chaque promotion de 1990 à ce jour du mercredi 15 février 2023. De Sanar 1 à la P 23, comme diraient les plus jeunes promotions, que chaque génération mobilise une contribution significative pour apporter sa pierre à l’édifice au profit de ce monument qu’est la Bibliothèque centrale, qui a marqué toutes les générations de Sanar. Alors, le défi est certes collectif mais il est également individuel. J’appelle chaque Alumni à décréter sa responsabilité et son engagement personnel pour participer à cette campagne afin qu’à la fin que lui puisse déclarer individuellement puis collectivement : mission accomplie pour la grande Bibliothèque de Sanar ! C’est à ce challenge de Sanar que j’appelle tous les anciens, tous les citoyens sénégalais, les mécènes sénégalais et du monde !Mesdames et Messieurs,Distingués Invités, Je ne saurais clore mon propos sans pour autant remercier vivement les dirigeants de la communauté universitaire, les autorités administratives et politiques, l’association des Alumni, Wasanar et toux ceux qui de près, de loin ou dans la plus grande discrétion, les partenaires, les entreprises et les mécènes qui nous soutiennent. J’exprime à tous ma profonde reconnaissance et je les appelle encore à poursuivre avec la Fondation pour le maintien exclusif de l’excellence à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis ».