Posted in À LA UNE

Mbane. : Senegindia et Swami Agri en Phase avec la Responsabilité Sociétale d’ Entreprise


_ Dans le Walo, plus précisément à Mbane, aprés des débuts difficiles, liés au rejet, par certaines populations autochtones, de leur projet agricole, les promoteurs de la firme Senegindia, devenue Swami Agri, ont fini par inverser la tendance. En parfaite intelligence avec ces populations récalcitrantes, revenues à de meilleurs sentiments, au fil du temps, les promoteurs de Swami Agri ont aplani les difficultés. Il faut dire que, dans le cadre de la Responsabilité Sociétale d’ Entreprise, la société spécialisée dans la production de pomme de terre n’a pas lésiné sur les moyens pour appuyer, conséquemment, Les secteurs de l’habitat, de l’agriculture, la santé, de l’éducation entre autres.
Posted in À LA UNE

Mbane : Les Autorités Municipales Apportent la Réplique à « And Manko Soukhaly Walo »


_ Dans la commune de Mbane, le lancinant problème lié au foncier refait surface. Et, c’est dans la zone de Kouyeul que les vieux démons de la division refont surface. Les 1700 hectares alloués à un opérateur agricole sont à l’origine de cette montée d’adrénaline. Aujourd’hui ces populations, qui remettent au goût du jour ce vieux dossier, réclament l’arbitrage du chef de l’ État.
Réponse du berger à la bergère, le président de la commission domoniale de la mairie de Mbane explique qu’il n’ y a pas péril en la demeure. Parlant de politiciens qui tirent les ficelles en manipulant les populations, Madiakhaté Niang invite les uns et les autres à revoir leur copie en vue de contribuer au développement harmonieux de leur terroir.
« Nous avons été informés de la mobilisation relative au problème foncier à Kouyeul alors que nous étions en réunion. Un problème qui n’a, d’ailleurs, pas lieu d’ être, dans la mesure où les terres en question appartiennent bien au sieur Rabih Fakih. C’est en 1981 qu’on lui a octroyé 1500 hectares, sous le magistère de Samba Bayel Sow. En 2002, le Président du Conseil Rural d’alors, Mamadou Ciré Diallo, lui a cédé 200 autres hectares.
Et puisqu’il n’ y a aucune concession dans les parages, le propriétaire y a creusé un canal d’ 1 km 500 en le sécurisant avec du grillage. Il y a, aussi, installé des chambres froides pour conserver sa production de maïs et d’oignon.
Et puis, notre surprise a été grande d’entendre des gens vitupérer contre M. Rabih Fakih. Mais, ce sont des politiciens en perte de vitesse, qui ont, lamentablement, échoué à l’ occasion des dernières élections locales, qui manipulent, ainsi, les populations. En tout état de cause, tant qu’elles ne sont pas désaffectées, ces terres continuent d’appartenir à Rabih Fakih ».
Posted in À LA UNE

Pour Dénoncer les 1700 Hectares de Rabih Fakih à Mbane : « And Manko Soukhaly Walo » Hausse le Ton

« Les populations de la Commune de Mbane sont sous l’émoi. Elles sont harcelées par l’administration locale avec à la tête leur maire. Ce dernier fait des pieds et des mains pour leur arracher 1700 hectares des terres où elles ont toujours vécu, cultivé leurs champs, fait leurs pâturages et enterré leurs morts. À quelle fin ? Offrir illégalement ce pactole foncier à Rabih Fakih un libano-sénégalais de connivence avec la compagnie Senegindia au détriment de ces familles de cultivateurs, pasteurs et pêcheurs. C’est ainsi que les populations de Mbane ont décidé de faire une manifestation pacifique suivie d’un point de presse le samedi 15 octobre de 9h à 13h pour appeler le peuple sénégalais à avoir un élan de solidarité à leurs égards et envoyer un message au chef de l’état pour lui demander d’intervenir et mettre fin à cette forfaiture, car Rabih Fakih ne peut plus se prévaloir d’un seul mètre carré de terre dans leur commune pour les raisons suivantes :1. Ces terres revendiquées comprennent 1500 ha qui ont été affectées à Feu Abdoul Hafiz Fakih puis 200 ha à son fils Rabih Fakih. Ces 1700 ha réaffectés en 2009 à Rabih Fakih sont aujourd’hui sont entre les mains de Senegîndia qui n’a jamais bénéficié d’affectation. D’après la loi 6446 du 17 juillet 1964 et son décret d’application 64-573 du 30 juillet 1964, ‘’Les terres du domaine national ne peuvent faire l’objet d’une propriété privée ou individuelle.’’ Le droit sur le domaine national ne peut être hérité, ni vendu, ni cédé, ni loué, ni donné en gage. L’occupant a de simples droits d’usage sur la terre qui lui est affectée.2. L’une des conditions ordinaires et de droit qui ont été posées à Rabih Fakih dans sa demande de bail en date du 21 août 2009, est « L’obligation de mise en valeur dans un délai de deux (02) ans, par la réalisation d’un projet agricole ». Or, M. Rabih Fakih n’a pas entrepris la plus infime action de viabilisation de ce terrain depuis cette date.
. Le maire de Mbane n’a pas les prérogatives d’octroyer 1700 hectares de terres exploitées depuis des centaines d’années jusqu’à présent à une seule personne, au détriment des populations locales.En effet, le décret no 2020-1773 pris par le Président de la République, modifiant le décret no 721288 du 27 octobre 1972 relatif aux conditions d’affectation et de désaffection des terres du domaine national, a stipulé que désormais les délibérations du Conseil Municipal ne peuvent être approuvées par le sous-préfet ou le préfet que lorsque la superficie objet d’une délibération ne dépasse pas 10 ha. Si la superficie est comprise entre 10 et 50 ha, seul le préfet peut approuver. Et au-delà de 50 ha, la délibération ne peut être approuvée que par le gouverneur de région territorialement compétent par acte réglementaire enregistré au niveau du Secrétariat Général du Gouvernement.4. Dans tous les cas, ces terres revendiquées présentement par Rabih Fakih sont à 8 kilomètres du terrain initialement délimité, comme l’ont clairement rapporté les procès-verbaux de constats d’huissier du 30 juillet 2008, du 13 juillet 2016 et du 29 août 2016.Les populations de Mbane sont dans leur droit si on se réfère à la Constitution sénégalaise qui stipule clairement, dans son article 25-1, que « Les ressources naturelles appartiennent au peuple », et dans son article 25-3, alinea 4, que « Tout citoyen a le devoir de préserver les ressources naturelles et l’environnement du pays, et d’œuvrer pour le développement durable au profit des générations présentes et futures ».Il est aujourd’hui impérieux de faire un audit du foncier à Mbane pour connaître la situation réelle des affectations, désaffecter les bénéficiaires qui n’exploitent pas leurs terres. L’on procèdera alors à une redistribution des terres reposant sur une délibération dite sécurisée, avec des accords-cadres et des cahiers des charges négociés avec les communautés et fixant les engagements des parties. Cette coopération sera basée sur un partenariat gagnant-gagnant où les populations locales bénéficieront de terres à exploiter et d’accompagnement par l’état et les partenaires, ce qui mettra fin à l’exode rural des jeunes du terroir ».

« MBANE dit NON à l’accaparement de toutes ses terres et l’emploi des populations comme de simples ouvriers agricoles !!! »

Posted in Actualité Sports

Ag de la Linguére de Saint-Louis:Le Nouveau Cd Installé au Grand Dam de Baba Aidara

Tant redoutée, l’ Assemblée Générale de la Linguère de Saint_Louis, programmée ce vendredi s’est, finalement, tenue sans grand dommage. Mis à part quelques échauffourées et autres échanges aigre_doux, inhérents à toute assemblée générale, ces assises se sont passées sans anicroche. Quand bien même Baba Aidara, candidat à la présidence de la Linguère et ses alliés et souteneurs ont, bruyamment, marqué leur présence. Ainsi, aprés prés de cinq tours d’horloge, le nouveau Comité Directeur, seule instance habilitée, selon les textes de la Linguère, à désigner le bureau, a été installé. Étant entendu que cette instance, qui doit se réunir d’ici mercredi pour peaufiner la nouvelle équipe dirigeante de l’équipe_phare de Saint_Louis, selon certaines indiscrétions, ne doit être constituée que de membres qui sont à jour de leur cotisation. Toutefois, ce modus operandi a été, vivement, constesté par Baba Aidara dont l’ambition est de détrôner Amara Traoré, en poste depuis quatre ans, de son piédestal. En réalité, le journaliste d’investigations ne remplirait pas toutes les conditions requises pour sièger au Comité Directeur et, par ricochet, de briguer la présidence du club cher aux « Samba_Linguère ».

Posted in Sports

Amara Traoré aux Samba_Linguère avant l’ Assemblée Générale de ce Vendredi


*** « Septembre 2019 – Octobre 2022, quatre années de parenthèse à ma vocation principale dans le football qui n’est autre que d’entraîner. Le terrain me manque mais sauver la Linguère en valait la peine. Je pense avoir réussi le pari de redresser la barque en remettant le club sur orbite »
 
*** «  J’invite tout Saint-Louisien ou Samba Linguère capable de donner un élan nouveau à notre club de venir prendre le relais. Je ne terminerai pas sans remercier mes proches collaborateurs, tous les membres du CD, les joueurs, les supporters sans oublier les partenaires qui m’ont accompagné durant ces quatre années »

Posted in À LA UNE

Saint-Louis:Réflexion Autour de la Survie de la Mangrove

A Saint_Louis, l’heure est à la recherche de solution pour préserver la mangrove. Sous l’effet de l’érosion cotière, du développement urbain et des grands chantiers, cette espèce végétale, importante dans la sauvegarde de l’écosystème, est menacée de disparition. La mangrove est aussi un refuge pour les poissons et les tortues et un lieu de ponte et de reproduction pour certains oiseaux. Les plénipotentiaires du collectif des « 5 Delta », qui polarise 14 organisations internationales et locales, issues de 5 Delta de Fleuve ( Sénégal, Casamance, Sine_Saloum, Gambie et Rio Cacheu en Guinée_Bissau ) ont, ainsi, honoré le rendez_vous de Saint_Louis, en vue d’approfondir la réflexion sur ce qui est en passe de devenir un drame écologique.

Posted in À LA UNE

Manquements dans le Processus Électoral au Sénégal : Le Cosce Invite à un Diagnostic sans Complaisance

« Les élections législatives du 31 Juillet 2022 se sont déroulées dans un climat paisible et sans recours contentieux malgré une contestation des résultats par certains candidats défaits. Toutefois, le contexte politique post élection est toujours marqué par de forts désaccords et des tensions latentes entre l’opposition et la majorité présidentielle, résultat d’une crise de confiance au sein de la classe politique. Elles sont intervenues dans un contexte politique tendu marqué par de forts désaccords sur les règles du jeu électorales et des tensions latentes entre l’opposition et la majorité présidentielle, malgré l’intégration de points de consensus dans le nouveau code électoral. En effet, si les péripéties négatives résultant de l’expérimentation du système de parrainage intégral lors de l’élection présidentielle du 24 Février 2019 avaient convaincu l’État de la nécessité d’ouvrir le dialogue politique, force est de constater que celui-ci n’a pas permis de réviser la loi sur le parrainage malgré les recommandations faites par la CEDEAO en ce sens. L’opposition continue alors de considérer celui-ci comme étant une volonté de la majorité présentielle de biaiser le jeu politique, remettant ainsi en cause les droits fondamentaux des partis et coalitions de partis politiques. C’est en réponse à ce contexte politique particulièrement tendu que le Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Élections (COSCE) , conscient de son rôle de veille et d’alerte à toutes les étapes du processus électoral, a déployé une mission d’observation élargie à d’autres organisations de la société civile, à la veille et le jour du scrutin, en vue de contribuer à l’apaisement de l’espace politique et à la crédibilisation du scrutin.En perspective de l’élection présidentielle du 24 février 2024, le COSCE prévoit d’organiser un atelier d’évaluation de l’observation citoyenne du COSCE dans les régions de Thiès, Diourbel, Saint-Louis, Kaolack et Ziguinchor. Ces ateliers auront pour objectif de partager les conclusions du rapport de la Mission d’Observation du COSCE avec les parties prenantes du processus électoral au niveau décentralisé, de faire une autoévaluation de la MOE et de dégager les pistes de réformes électorales, gage des processus électoraux apaisés ».

Posted in À LA UNE

Pour l’ Officialisation de la Desserte Routière (Rao/Saint-Louis ) : Les Populations de Rao et Environs Vont Sonner le Tocsin Lundi

« * 1) Rao et Environs, seul endroit de toute la Commune de Gandon, interdit aux Taxis

*2) Rao et environs ne méritent pas ce traitement honteux envers leurs braves populations, femmes, travailleurs, élèves et étudiants, etc…

*3) Halte à cette discrimination honteuse et inacceptable sur le transport en taxis dans la Zone de Rao

*4) Dénonçons le comportement irresponsable du Regroupement des Transporteurs de Saint_ Louis, organisateur de cette discrimination avec la complicité d’une certaine administration

*5) Engageons la bataille y compris sur le plan juridique, pour mettre un terme à cette discrimination et à l’entrave de la circulation de nos populations

*6) Réclamons notre Commune pour définitivement régler et gérer nos problèmes »

Posted in À LA UNE

Poulains et Souteneurs de Mansour Faye : Papa Ibrahima Faye, en Mauvaise Posture au Crous, Hérite du Fera et Amadou Bamba Ka Promu Directeur du Crous

CONSEIL DES MINISTRES

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES :

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

• Monsieur Papa Ibrahima FAYE, Economiste- financier, précédemment, Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Saint- Louis, est nommé Directeur général du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA), en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE, appelé à d’autres fonctions.

• Monsieur Ahmadou Bamba KA, Docteur ès Lettres, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Saint- Louis, en remplacement de Monsieur Papa Ibrahima FAYE, appelé à d’autres fonctions.

                                          Fait à Dakar, le 12 octobre 2022. 

Le Ministre du Commerce, de la Consommation
et des Petites et Moyennes Entreprises,
Porte-Parole du Gouvernement

                                              Abdou Karim FOFANA
Posted in Culture Politique

Le Colonel Abdourahim Kébé Analyse : « Macky et la Ruse Politique »

« La menace à la démocratie devient chronique au Sénégal avec le régime personnalisé et népotique de Macky qui, arrivé au pouvoir en 2012 sous l’apparence d’une colombe, s’est très vite mué en tyran cruel au pouvoir absolu et aux mains tâchées de sang. Une crise de la démocratie s’est installée, entretenue par l’autorité politique qui ruse et abuse.
Il n’a pas hésité à ruser avec des leaders politiques en dehors de son camp pour les mettre dans son sac et les sacrifier politiquement. Pour les uns, il a utilisé le bâton et la carotte. C’est ainsi que la plupart des responsables politiques qui n’appartenaient pas à son parti ou à la coalition Benoo Tass Yakaar mais qui avaient un contentieux financier qui pouvait leur faire valoir la prison, se sont ralliés à lui. Ce faisant, ils ont bénéficié d’une immunité (dossiers mis sous le coude de Macky) et la garantie de sinécures. Pour les autres, il a joué sur leurs ambitions personnelles pour faire pire que Machiavel dans la duperie. Ayant appris des leçons Wade-Idy en 2007, il a doublé les enchères dans le deal de 2019 avec Idy en lui promettant un ‘leg’ du pouvoir afin que les libéraux puissent continuer à conserver la direction du pays. Les premiers actes qu’il a posés à l’arrivée d’Idy avec la mise à l’écart de ténors de l’APR aux ambitions présidentielles comme Amadou Ba (actuel PM), Mimi Toure (remplacée par Idy au CESE), Aly Ngouille Ndiaye et Mouhamadou Makhtar Cissé, étaient pour rassurer son nouvel allié mais les avertis savaient qu’il entrainait son redoutable adversaire de l’époque au suicide. Pour donner complètement corps à son vœu de ‘réduire l’opposition à sa plus simple expression’ il lui restait une dernière cartouche : se débarrasser de l’encombrant Ousmane Sonko. C’est ainsi que l’opération ‘Adji Sarr’ dont l’objectif était de mettre K.O. le leader de Pastef a été déclenchée. Malheureusement pour le pouvoir, cette intrigue de palais menée dans un amateurisme jamais égalé, a connu un flop, même si l’affaire est pendante devant le tribunal.
Sa ruse avec son peuple se traduit par des atermoiements bien calculés pour faire baisser la vigilance et préparer les esprits à sa décision ultime comme pour le cas des mandats. Lors de son 1er mandat présidentiel de sept ans, les atermoiements ont porté sur la durée du mandat pour finalement voir Macky renier sa promesse électorale de ramener le mandat de sept à cinq ans. Il a fait un premier mandat de sept ans. Quant aux tergiversations de son 2ème et dernier mandat de cinq ans en cours, elles sont liées à la question d’une troisième candidature aux élections présidentielles de 2024 avec sa réponse en clair-obscur de « ni oui, ni non ». Tout comme pour le premier mandat, il finira par déclarer officiellement et sous peu sa candidature en dépit des éruptions que cette turpitude déclenchera. Pour Macky, aucun obstacle sur le chemin de la troisième candidature ne sera toléré. Pour ce cas précis, même un Khalife général sera traité comme un simple ‘citoyen ordinaire’ s’il cherche de l’en dissuader. C’est que Macky est un violent qui fait toujours prévaloir la force, jamais la sagesse.
Son recours à la violence est permanent. Il y a tout d’abord la violence faite à la loi fondamentale sous les auspices d’un « tailleur » constitutionnel avec ses interprétations ‘magiques’ de la constitution pour légaliser le recours à la violence politique de son mentor (cas Mimi par exemple). Le ministre/tailleur Madior Fall devrait cesser d’être ce juriste « habile à mal proposer les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte » (Césaire, Discours sur le colonialisme, p.2). Il est beaucoup attendu sur la question du troisième mandat et, « ngalla wàay », qu’il fasse le choix de la dignité à la place de la servilité. Qu’il prenne garde de ne pas porter la responsabilité de conduire le Sénégal vers des lendemains incertains et de ne pas rater son rendez-vous avec l’histoire.
La violence est aussi exercée sur les citoyens sénégalais privés de leurs droits les plus élémentaires à la santé, à une éducation de qualité, au travail, à la sécurité, et au bien-être. Les populations vivent dans la précarité et la peur. Les jeunes préfèrent perdre leur vie en tentant l’aventure de l’étranger que de continuer à vivre dans un pays où ils restent des ‘oisifs errants’. Méprisées par les gouvernants et brimées par des forces de l’ordre qui, souvent, pérennisent les pratiques archaïques des forces de sécurité coloniales connues pour leur brutalité et leur soumission aveugle à l’autorité impériale, les populations sont désormais déterminées à démontrer leur centralité par rapport à la marche du pays. Il n’est plus question de laisser une minorité les prendre en otage. En fait, elles sont de plus en plus conscientes que le pouvoir travaille à les maintenir dans la pauvreté pour pouvoir les utiliser comme bétail électoral en jouant sur une forme de corruption déguisée qu’est le social. C’est ainsi que tout comme la veille des élections présidentielles de 2019, Macky avait déclaré l’année 2018 ‘année sociale’, de même, il a déclaré année sociale l’année 2023, veille des élections présidentielles de 2024. Qui est dupe ? Cette pratique n’est rien d’autre qu’une forme de violence à nos valeurs.
La perte de valeurs citoyennes est le constat le mieux partagé dans le Sénégal de Macky. Elle se traduit par l’incivilité, l’incivisme, le manque d’intégrité, le déficit de patriotisme des gouvernants, le non-respect des biens publics ainsi que le manque de solidarité. Son explication est à trouver dans la violence aux valeurs morales et civiques inhérentes à une pédagogie négative venant de l’élite dirigeante (détournement des fonds publics et corruption endémique, accaparement des ressources naturelles, minières et gazières et du foncier, mensonges d’état, reniements, promotion de la médiocrité, arrogance et ostentation).
Il y a enfin la violence sur les leaders politiques de l’opposition comme démontrée par la floraison de prisonniers et otages politiques depuis 2012. Cette violence se fait souvent en connivence avec une justice aux ordres. Ainsi, Karim Wade du PDS et Khalifa Sall de Taxawu Senegal, alors maire de Dakar, ont été condamnés et écartés des joutes électorales de 2019. Au sortir de ces élections, se rendant compte de la montée en puissance de Sonko de Pastef et fort de ses expériences avec Khalifa et Karim, Macky a voulu faire subir le même sort à Sonko. Mais c’est là ou Macky l’a tout faut. La ruse n’est pas l’intelligence. Alors que la ruse s’ancre dans la peur et la négativité, l’intelligence est créatrice et positive. Élaborer des filets de sécurité par des combines pour nuire à un adversaire politique, c’est la ruse. L’intelligence serait d’élaborer des stratégies pour affronter loyalement un adversaire. Or, Macky ne veut pas de combat à la loyale, d’où un coefficient intellectuel sujet à caution. D’ailleurs, il n’a plus de combat à mener car il doit quitter la scène.
C’est ne pas avoir l’intelligence de la situation du moment que d’organiser la théâtralisation de sa récente sortie qui infantilise le discours du pouvoir. La ‘magie du clic’ a vite fait de dévoiler aux sénégalais auxquels cette opération de charme était destinée, une scénographie puérile mais surtout révélatrice de l’isolement du Chef. À ce titre, Macky n’égale pas Sonko.
Les actions vagabondes que voilà ont fini de placer le pays dans une situation moribonde. Que Macky cesse de nourrir l’obsession d’un troisième mandat et désigne un ministère de l’intérieur neutre pour la supervision des élections de 2024. Qu’il lève son coude des dossiers en conflit avec la bonne gouvernance et emploie judicieusement ses forces de sécurité dans des taches de sécurisation des personnes et de leurs biens et non dans des actions de répression pour ‘casser’ de l’opposant.
S’il veut la paix, la paix sera ».

« Don’t bring our country to ruin. We need peace and prosperity »