Relogement des Sinistres de la Langue de Barbarie : Les Modalités à l’Origine d’un Atelier d’ Echanges

 » La libération d’une bande de sécurité de 20 m de large sur 1,6 kilomètre de long sur la Langue de Barbarie entre la mer et les quartiers de Guet Ndar, Goxu Mbacc, et Ndar Toute, est une des activités principales du Projet de Relèvement d’Urgence et de Résilience à Saint-Louis (SERRP), dans le cadre de ses Composantes 2 et 3). Le but de ce recul stratégique est de sécuriser les populations installées en front de mer et réduire les dégâts occasionnés par l’avancée de la mer, en attendant qu’une solution pérenne soit trouvée.

Le déplacement et le relogement des concessions et activités sur la Langue de Barbarie, ont nécessité le déclenchement de procédures opérationnelles de protection des personnes et de leurs actifs, notamment la Politique Opérationnelle 4.12 relative à la réinstallation involontaire.

Ainsi, pour se conformer au cadre législatif et réglementaire du Sénégal en matière de déplacement de populations et à la politique opérationnelle de la Banque Mondiale en matière de réinstallation involontaire, le projet a requis la préparation d’un Plan d’Actions de Réinstallation (PAR) pour prendre en charge les populations affectées. Ce PAR a été préparé avec la collaboration de toutes les parties prenantes clés. Il vise d’une part à prévenir et gérer de façon équitable les éventuelles incidences qui pourraient découler de la mise en œuvre des opérations de déplacement des populations affectées par la libération de la bande des 20 m de la Langue de Barbarie, et, d’autre part, à être en conformité avec la législation sénégalaise et les exigences de la Banque Mondiale en matière de réinstallation (notamment la PO 4.12).

Au total, le déplacement des populations et activités localisées sur la Langue de Barbarie affectera 432 concessions, 1027 ménages qui regroupent environ 11 808 personnes. Les actifs affectés concernent 30 places d’affaires et 11 infrastructures communautaires de base.

Le rapport du PAR a été approuvé par la Banque mondiale et diffusé auprès des parties prenantes. La mise en œuvre a démarré, et conformément à la stratégie élaborée, l’Agence de Développement Municipal (ADM) envisage d’organiser un atelier de partage et de renforcement des capacités des parties prenantes engagées dans le processus.

Les principaux objectifs de l’atelier sont de faire l’état d’avancement et le rappel des étapes de la mise en œuvre du PAR, y compris les rôles et responsabilités des parties prenantes, de partager les résultats de l’enquête de fiabilisation de la base de données du PAR et de partager les exigences nationales et de la Banque mondiale en matière de déplacement et de réinstallation involontaire de populations (Politique opérationnelle 4.12 et Norme environnementale et sociale n° 5 du Nouveau Cadre-NES en vigueur depuis 2018).Il est aussi question de s’accorder sur les mesures de compensation et/ou de réinstallation prévues dans le cadre de la mise en œuvre du PAR , de parvenir à une compréhension commune des mesures de sauvegarde sociale et de la gestion des risques sociaux dans le contexte de la mise en œuvre du SERRP et particulièrement du PAR de la Langue de Barbarie , d’actualiser le plan d’actions et le calendrier de mise en œuvre du PAR et de préparer un plan de conciliation des PAP et d’élaborer une fiche d’identification PAP et un acte de conciliation « .

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