Expropriation de 1661.4 ha, dans la commune de Mbane

Communiqué du Mouvement Citoyen Mbane Touwni/Tilimneu

Le mercredi 05 Août 2021, le conseil municipal de la commune de Mbane s’était réuni pour établir un protocole d’accord avec le Sieur Rabih Fakhy qui lui permet de bénéficier illégalement de 1661.4 ha pour le développement d’un projet intitulé SWAMI AGRI.

Le mouvement citoyen Mbane Touwni/Tilimneu, dénoncejusqu’à la dernière énergie cette forfaiture qui semble porter la marque d’une complicité notoire du maire et des conseillers municipaux, qui ont participé à cet acte de haute trahison des populations de la commune qui sont dépossédées de leurs terres, les plus fertiles et proches du lac de guier au profit d’hommes d’affaires libanais, et indiens. En effet, cette décision d’approuver la propriété de ces terres au Sieur RabihFakhy, est illégale, puisque cette superficie était désaffectée en 2010, par le Conseil rural pour motif de non valorisation, conformément au décret 72-1288, relatif à l’affectation et la désaffectation des terres du domaine national. 

Nous demandons aux autorités compétentes de bien vouloir arrêter rapidement cette procédure, afin de permettre auxpopulations de préserver leur espace vécu et exploité. En effet, la vente de cette superficie va entrainer le déplacement de plusieurs villages, qui y vivent dans la diversité en parfaite harmonie, depuis des siècles. Elle va entrainer la perte des ressources pastorales et agricoles qui sont les seules sources de revenus des exploitations familiales.

Nous appelons, toute la population de Mbane à s’organiser et se mobiliser pacifiquement pour lutter contre cette affaire dite « le deal du siècle » facilitée par des autorités qui sont engagées, dans une logique d’enrichissement illicite en dilapidant nos ressources foncières.

Nous informons l’opinion nationale et internationale, que les populations de la commune de Mbane sont devenues des étrangers, dans leur propre espace vécu où épanouissent des indiens et libanais, grâce à l’exploitation de milliers d’hectares de terres qui leur procurent des milliards de bénéfice qu’ils réinvestissent dans la construction de cités et d’appartements de grands standing, dans la capitale sénégalaise. Ainsi, pour vivre aujourd’hui, dans la commune de Mbane, les populations dépossédées de leurs terres font le tri des pommes de terres pourries jetées par la société Senindia pour les commercialiser, le tri des résidus de riz de la société VITAL, et la vente des déjections animales à la société indienne, malgré les risques écologiques.

Fait à Mbane, le 07/08/2021

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