Affrontements entre Pêcheurs à Kayar : La Langue de Barbarie Réclame l’ Intervention de l’ État

_ Dans la cité tricentenaire de Mame Coumba Bang, les populations, notamment celles de Guet_Ndar et de la Langue de Barbarie, suivent, avec intérêt, les développements de la situation qui sévit à Kayar. De violents heurts continuent d’y opposer des membres de la communauté des pêcheurs. Or, des centaines de ressortissants de la Langue de Barbarie vivent dans cette partie du pays. C’est dans ce dessein que les populations de la Langue de Barbarie invitent l’ Etat à mettre fin à cette situation de chienlit. Au surplus, nos interlocuteurs ont souhaité une réaction rapide des autorités compétentes d’autant que des exactions sont commises contre leurs fils établis à Kayar.
Dans la mesure où, à les en croire, les problèmes qui opposent les pêcheurs de Kayar et ceux de Mboro, ne les concernent, nullement. En contact permanent avec leurs parents installés à Kayar, par le biais du smartphone, ces guetndariens ont fait état de leur préoccupation à l’aune de la vive tension notée sur le terrain. Sur place, en effet, la situation devient, de plus en plus, tendue. « Nous interpellons l’ État avant qu’il ne soit trop tars. Nous nous réservons le droit de riposter si la situation reste en l’état » ont alerté ces populations de la Langue de Barbarie, à l’occasion de leur conférence de presse.
Il convient de rappeler que Kayar reste une zone de pêche privilègiée pour les professionnels du secteur. Kayar fait partie, aujourd’hui, des lieux où l’on peut encore trouver du poisson dans ce contexte de rareté des produits halieutiques. Étant, donc, une zone de pêche, par excellence, Kayar est, dans certaines périodes de l’année, le point de convergence de pêcheurs, venus d’horizons divers, à la recherche de la denrée. Et, inévitablement, ce foisonnement d’énergie et d’ambition, doublé d’une concurrence exacerbée par une recherche perpétuelle de gain, crée certaines tensions qui, mal appréhendées, débouchent sur ce type de conflit.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *